Première séance photo
Notre toute première séance photo reste un souvenir fondateur. Elle n’aurait pu être plus spontanée. À peine une demi-heure plus tôt, nous étions encore dans un café du Marais, hésitant, débattant : “On y va ou on n’y va pas ?”
ce sentiment de ne pas être suffisamment prête me paralysaient. J’avais seulement trois t-shirts avec moi, le trac au ventre et mille questions dans la tête. Mais renoncer au dernier jour de l’exposition d’Ernesto Neto au Grand Palais m’était tout simplement impossible. Ce lieu, cette œuvre, étaient bien plus qu’un décor : ils incarnaient l’esprit même de THERAPY FOR EART
la peur et le doute
Alors nous y sommes allés !
Sans préparation, sans artifice, juste avec l’envie de saisir un instant unique. L’univers de Neto — ses mailles suspendues, ses matières organiques, ses couleurs vivantes — nous a enveloppés comme un souffle de vie. Chaque pas à l’intérieur rappelait ce lien fragile et essentiel : entre le corps et la Terre, entre soi et le monde.
Ce shooting improvisé fut une épreuve autant qu’une révélation.
Il m’a permis de dépasser mes peurs, de me lancer malgré l’imperfection, et d’affirmer la légitimité de ce projet. Il a confirmé la solidité et la qualité de nos premières pièces, mais il m’a aussi donné l’élan de retravailler mes visuels et mes produits pour aller plus loin encore.
REMERCIEMENTS
Je dois beaucoup à mes enfants : Timothé et Shanya, qui se sont prêtés au jeu avec une authenticité lumineuse, et à mes deux autres fils, dont les encouragements constants m’ont portée. À Barth, pour son soutien indéfectible depuis plus de vingt ans. À Marie-Pierre, pour son regard critique et avisé. Et à mes ami·es, que je ne citerai pas tous mais qui se reconnaîtront, pour leur présence précieuse dans cette aventure. Leur soutien a fait de ce moment une histoire familiale et collective, partagée et vivante.
Et bien sûr, ma gratitude va à Ernesto Neto, dont l’univers engagé a offert à nos premiers pas un écrin inoubliable.